Un chrétien ressuscité, ça bosse dur !
Première lecture : Actes des apôtres 3,3-15, 17-19
Psaume 4
Deuxième lecture : 1 Jean 2,1-5
Evangile : Luc 24,35-48
pour aller plus loin
Détails :
-Le lapin bleu témoigne de ce qu’il a vu (et même senti sur son crâne…) ; la résurrection a projeté la pierre du tombeau, et il était dans le coin.
-Fort de son expérience, le voilà entouré de bandages, mais super heureux de son expérience.
-Par contre, le lapin gris se demande si c’est du lard ou du… lapin
-Questions
-On peut témoigner de la Résurrection du Christ quand elle a eu un retentissement dans notre vie (comme on peut parler avec enthousiasme d’un film quand on l’a vu, on d’une recette de cuisine quand on l’a goûtée)
-Ai-je fait une expérience de résurrection dans ma vie, par rapport à quelque chose qui était sans issue ?
-Est-ce que je demande à Dieu de mettre sa Vie en moi, pour ce qui me paraît actuellement fichu ?
-Est-ce que je suis toujours reconnaissant, ou bien est-ce du passé ?
-Ai-je pris conscience que si j’en témoigne, cela pourra donner à d’autres l’occasion d’espérer ? et peut-être de trouver une solution à leur impasse ?
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C’est beau ce dessin, merci d’autant Coolus…
En vrac, la pierre me rappelle celle de Lourdes du chemin de croix, encore une bousculade divine imprévue, encore une mémoire en Eglise qui me rebutait…
Mais là, cette ascension au calvaire avec des stations à taille réelle, la ferveur de ceux qui grimpent des marches sur des genoux, il y a eu comme un ramollissement de mes résistances à mesure que je soufflais comme un bœuf dans l’ascension…
Soleil de plomb, ciel bleu roi ( le mot roi est au centre de celui de Croix) je suais et pestais un peu…. Au sommet de la colline , la crucifixion…dure…
Et la descente, comme un point de conclusion, cette pierre ronde en bas, comme signe de résurrection, ronde et plate…
Moi j’avais toujours imaginé un gros caillou bien épais, pas une pierre comme une porte…C’est la même sur le dessin du lapin…
Et comme je laisse mes idées s’associer et que je reviens d’une petite pause en montagne où , hasard ? , au pied du chalet contre une grange il y avait une grosse pierre ronde avec un trou au centre…La même que le dessin, que Lourdes aussi, mais percée, avec une percée, un trou d’air, au centre…je me laisse guider par le symbole ainsi apporté…
Notre hôte interrogé a dit que ce devait être une pierre de moulin pour moudre..une meule….
Et là ça me fait drôle, la pierre a roulée, la meule a changé le grain semé puis récolté en farine puis en pain, pain de vie…Eucharistie, Beau non ?
Autre résonance, les bandages du lapin, les blessures soignées, en cicatrisation, c’est aussi le même mot, bandage de l’arc, pour lui celui qui vise, c’est la préparation avant l’action, et comme tout est lié, il y a ce péché que l’on traduit étymologiquement par le fait d’avoir raté ou de s’être trompé de cible… avoir dévié de l’axe fixé par Dieu…de la ligne de tir…mal visé, mal évalué…
Il y a aussi parfois les vents contraires de l’air du temps…qui n’aident pas à atteindre la cible divine !
Je rebondis comme un lapin ? sur les questions-réflexions de Coolus, toujours aussi nourrissantes…( Attention à la prise de poids, je parle de densité de cœur et d’âme, ces pistes sont pleines de richesses qui portent parfois longtemps après la lecture , on n’en reste pas indemne !)
-« On peut témoigner de la Résurrection du Christ quand elle a eu un retentissement dans notre vie »
Oui mais ce n’est pas simple, on peut le faire quand on sent une ouverture, ou un appel…Face à une question ou une souffrance, car sinon ça peut paraître prosélyte ou donneur de leçon…Important de ne pas donner le sentiment de tout savoir ou de se mettre « au-dessus »…
Accepter aussi que pour celui ou celle à qui on donne un peu de soi par notre témoignage l’effet ne soit pas immédiat, pas forcément visible, que cela peut le travailler dans le temps, lui revenir en écho dans un temps qui ne nous appartient pas…
« Je suis chargée de vous le dire , pas de vous le faire croire » , quelque part on voudrait être crue, comprise, validée, confortée même dans le regard de nos vis-à vis…
Parfois ils doutent, souris ou même agressent ( un écho en eux douloureux…trop de choses à lâcher…)
Quand on donne un témoignage , on peut être entendue ou jalousée, ou incomprise…Pris pour une douce dingue, une hurluberlue. Il faut savoir être juste, le cadeau reçu ne va pas sans combat, sans quête, sans chemin parfois sans issue, il y faut une grande humilité , savoir qui mène la danse, accueillir sans fanfaronnade..
Il ne faut pas édulcorer, ni minimiser la portée de certaines grâces…accepter aussi que parfois on ne sache pas pourquoi elles nous sont offertes…ni ce qu’elles veulent dire dans notre histoire et au-delà…
Parfois certains disent « pourquoi toi ? » , moi que je crois que c’est donné à tous, juste qu’on ne voit pas, on se dit « tiens, quelle coïncidence ! » ou » là, si je suis aidée, c’est parce que je suis quelqu’un de bien, j’ai donc de bons amis… une bonne tête, de belles valeurs qui attirent de belles personnes. »
On ne voit pas la main de Dieu..Le Cœur de Dieu…
Pour cela, a un moment il faut comprendre que nous ne faisons pas tout par nous-même et même passer en mode don-abandon…Ce n’est pas une démission, une paresse, c’est la tendresse et la reconnaissance de sa Présence…
« Ai-je fait une expérience de résurrection dans ma vie, par rapport à quelque chose qui était sans issue ? »
Oui, je ne vis que cela et souvent l’issue vient au moment où je cesse de la croire possible comme une ironie que je ne m’explique pas !
Et pourtant je continue à avoir peur… je continue à avoir mal de certains décès, malgré ma certitude et le soutien de ma foi, je voudrai que cela « roule » comme la pierre, que la sérénité soit pleine et entière, que je ne sois que louange, et non!
Je râle, je veux maîtriser, comprendre, je ne veux pas de bandage, prendre des coups, je voudrai une assomption sans mort, un corps sans plaie, sans fragilité, un esprit sans écarts avec que de belles pensées, des intentions toutes d’amour, une âme qui aime sans faille… je voudrai garder ceux que j’aime à mes côtés, je voudrai qu’on s’aime tous sans se blesser, ici, de suite, j’ai faim d’un paradis… et je proteste de cette Volonté qui m’échappe et que je voudrai mienne…
Je me sens …ingrate… mes proches sont souvent plus « premiers » pour moi que Dieu et je ne comprends pas toujours qu’Il me demande la première place…comme si elle risquait non pas de me permettre d’aimer mieux tous eux qui sont sur ma route mais comme si elle volait le meilleur de moi-même aux miens.
-« Est-ce que je demande à Dieu de mettre sa Vie en moi, pour ce qui me paraît actuellement fichu ? »
C’est drôle, cette question fait mouche, j’ai un proche qui est en mésestime, dépression-démission, qui m’a beaucoup donné dans la foi mais qui lâche l’affaire, plus de messe,(si en fait , à la télé) plus de confession et donc plus de communion…
Quand j’essaie d’aborder la question de la confession pour prendre les choses par un bout, il y a la réponse » Je ne peux pas y aller, je ne peux pas changer, me remotiver, c’est foutu »
Je comprends que le souci c’est « si je vais à la confession, je dois être honnête et disponible au changement, or je n’y crois pas, et peut-être que je ne le veux pas, ou n’en ai pas la force, je ne peux pas faire mieux »
J’essaie de dire que c’est le premier pas qui compte, Dieu travaille ensuite, agit, c’est mon vécu mais de fait si j’ai peur de son action, si je désespère dans une victimisation, si finalement je ne crois pas qu’Il m’aime et me veut du bien, je laisse la porte fermé par peur que la lumière inonde mes obscurités et que le sens de ma vie se recentre sur Lui…
En écrivant ces mots je me dis, j’ai essayé d’argumenter, d’accompagner ( à une messe de Noël, de trouver un prêtre attentif qui va l’aider….) mais je vois, que je ne prie pas assez pour cette personne…
Ma première erreur-péché est dans ce manque d’espérance et de simplicité à continuer à Lui demander, « console-la, aide-la, ramène la à Toi ! » J’essaye sans doute trop avec mes petits moyens et pas assez en m’appuyant sur les Siens ….
-Est-ce que je suis toujours reconnaissant, ou bien est-ce du passé ?
Ma vie est étrange, quand je cesse d’être en action de grâce un événement m’y ramène…
J’ai un Coach super, IL me paterne…un petit clin d’œil me ramène à un moment de ma vie où j’ai été « sauvé »
-Ai-je pris conscience que si j’en témoigne, cela pourra donner à d’autres l’occasion d’espérer ? de peut-être trouver une solution à leur impasse ?
J’en ai même été témoin et pourtant j’ai toujours autant la trouille de le faire… ET même parfois je témoigne et bing, effet domino, l’autre donne aussi ou trouve et me relate ce moment dans sa vie de Présence et je reçois son témoignage comme un renfort de ma foi, son histoire conforte alors mon vécu, même si ce témoin malgré lui pour moi ne met pas toujours le nom de Dieu sur sa chance, moi je me dis « ouaou Seigneur, tu es là pour lui aussi, révèle Toi ! Ouvre ses yeux… »
Et souvent je suggère….
« Et là pour toi ? C’était qui ? « parce que pour moi, c’est Lui, Il te fait un appel du pied…que ça fasse BAOUM pour toi aussi ! 🙂 «
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Aïieeeuuu je viens de prendre une pierre sur la tête 😉 -comment témoigner sans assommer… MDR »trouver dans ma vie ta présence (même si on doit prendre une pierre sur le coin du crâne) ,tenir une lampe allumée, choisir d’habiter la confiance, aimer et se savoir aimer… » Merci pour cette médi-lapin-tion du lundi matin ;-)bonne journée @ tousEn Union De Prière
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Encore un dessin percutant dans tout les sens du terme, Coolus tu devrais venir témoigner à Paray le Monial au forum des jeunes du 8 au 13 aout, avec une exposition de dessin, vente de BD et dédicace Ce n’est qu’une suggestion mais je pense que sa pourrait cartonner !Encore merci et a+
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Trés sympas ton blog ! Accepterai tu un échange de lien avec le mien ?http://petitlapin.over-blog.org/
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Cette résurrection m’a bcp apporté. J’ai décidé de laisser certaines choses derrière moi car il était temps d’y mettre fin et de passer à autre chose.
Cette décision a été une « résurrection » car elle m’a permis de me libérer et de faire entrer en moi une autre part celle d’un Dieu consolateur apportant la joie.
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Toujours aussi sympa le lapin